Eric ZEMMOUR
TEMOIGNAGES
Il l’a dit
« On prend un livre de 540 pages qui raconte l’histoire des 40 dernières
années et qui traite de sujets variés. On prend sept pages sur Vichy, et
on en profite pour essayer de me délégitimer. On fait monter en ligne
les historiens les plus prestigieux pour détruire ce que j’écris. On
incite Jean-Marie Le Pen (qui n’a jamais autant fréquenté
les plateaux de télévision depuis vingt ans) à dire à quel point il est
d’accord avec moi pour me coller l’étiquette lepéniste, une étiquette
infamante pour les médias. » Le Télégramme , 23 octobre
2014
« Je trouve très paradoxal que des juifs (je pense à Jacques Attali )
me ramènent tout le temps à ma judéité. Cela sous-entend que mon livre
se vend bien parce qu’il y aurait beaucoup d’antisémites en France, ce
qui est faux. L’antisémitisme n’est plus un phénomène politique depuis
1945. L’attaque vient de gens qui sont très mal placés pour m’accuser
d’être « l’idiot utile » de l’antisémitisme, parce que ce sont des gens
qui ont porté l’antiracisme sur les fonts baptismaux. Aujourd’hui, ce
n’est pas l’extrême droite qui crie « mort aux juifs ». Ce
n’est pas l’extrême droite qui anime les Mehdi Nemmouche et les Mohammed
Merah. » Le Télégramme , 23 octobre 2014
« En vérité, Vichy fait un pacte avec le diable. Il négocie
avec les Allemands et il dit : “ On vous donne les juifs étrangers (sans
savoir, jusqu’en 42, qu’ils seront tous exterminés), et vous ne touchez
pas aux juifs français. ” On peut trouver ça horrible. Il faut
simplement rappeler que dans les autres pays où cela n’a pas été fait,
les Allemands ne s’en sont pas embarrassés et ils ont exterminé tout le
monde. » On n’est pas couché , France 2, 4 octobre 2014
« Sur la base de Paxton , on a expliqué que la France était
le mal absolu. Et que, dès que l’État faisait une distinction entre les
Français et les étrangers, ça nous menait à Auschwitz. J’explique que
c’est faux, et que c’est beaucoup plus compliqué que ça. » On
n’est pas couché , France 2, 4 octobre 2014
« Il y a les méchants et les gentils. Et puis il y a les gentils
qui sont bienveillants, qui sont altruistes. C’est beau, sauf que ça
n’existe pas. Il y a des gens qui sont là depuis 1000 ans, et qui ont
envie d’être là encore 1000 ans. Ils n’ont pas envie d’être submergés,
ils n’ont pas envie d’être remplacés. C’est bas et c’est pas tellement
altruiste. Mais c’est leur vie. Et ils n’ont pas envie que monsieur
Attali, le père Attali , vienne leur dire vous êtes des nuls,
vous êtes des médiocres, vous êtes des racistes, vous êtes des
xénophobes, vous n’êtes pas des bienveillants. Eh bien non. Ils ne sont
pas bienveillants, parce que les autres non plus ne sont pas
bienveillants. » Ce soir (ou jamais!) , France 3, 10
octobre 2014
« On ne fera pas renaître le Phoenix de ses cendres sans payer les pots
cassés de ce suicide. On va vers des choses très graves ,
et ce n’est qu’après ces troubles qu’éventuellement, un homme
providentiel fera renaître le Phoenix. » Vidéo promotionnelle du
Suicide Français , Albin Michel, octobre 2014
« Depuis un siècle on est dans le discours et on nie la beauté.
L’art ne doit plus être beau, il doit provoquer ! Et
maintenant c’est devenu un but en soi. Il faut effectivement dégonfler
ces baudruches, le symbole est là, il faut les dégonfler. Ce qui
m’intéresse c’est la réaction immédiatement des élites, des nouveaux
pompiers en vérité, c’est de l’art pompier du début du
21ème siècle. Immédiatement la Ministre pense à l’art dégénéré, la lutte
des nazis et des communistes contre l’art dégénéré ! Immédiatement on
nazifie la réaction saine des populations contre cette fumisterie »,
I-Télé, « Ça se dispute », 24 octobre 2014
« Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce
que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes , c’est
comme ça, c’est un fait ! », « Salut les Terriens », Canal + ,
le 06 mars 2010.
« Le discours que je tiens est le discours du roman national
français qui dominait jusqu’au général de Gaulle. Il est devenu
marginalisé et il a été tué par le consensus soixante-huitard »,
Conférence à Montpellier , avril 2010.
« Les jeunes journalistes sont tellement acculturés et conditionnés
par le discours des ainés qu’ils ne peuvent même pas penser ce que je
dis », ibid .
« Ce n’est pas moi qui ai été nommé ministre parce que j’étais noir
et femme. Donc, celui ou celle qui a bénéficié d’un regard ethnicisé sur
la société française, ce n’est pas moi, c’est Rama Yade .
Et ce n’est pas moi non plus qui ai été nommé présentateur du
journal de TF1 parce que j’étais noir. Et ce n’est pas moi qui
ai dit en 1998, quand l’équipe de France a gagné la Coupe du monde,
qu’elle a gagné parce qu’elle était ‘ black-blanc-beur ’
», « Ça se dispute », I-Télé , 15 novembre 2013.
« L’islam pose une question à la société française. L’islam est un
droit, ce n’est pas seulement une spiritualité, c’est un droit qui
englobe la société, et inévitablement il y a un code religieux qui
s’impose et qui se frotte et parfois se confronte à notre code civil
napoléonien. Et c’est ça la question que l’on doit régler. Est-ce que le
code civil napoléonien et ses principes idéologiques issus de la
révolution française l’emportent à chaque fois, ou est-ce qu’on négocie
la multiculturalisation revendiquée par une partie de la gauche et par
l’Europe ? C’est la négociation entre cultures ! Moi je refuse la
négociation , j’estime que les autres cultures étrangères, entre
guillemets, mêmes si les gens vivent en France, doivent céder le pas
devant la culture du code civil napoléonien. »
« Je préfère être un réactionnaire qu’un progressiste,
parce que les progressistes ça finit dans les camps à Treblinka
et dans les camps communistes . Je connais les histoires du
progrès, ça finit toujours mal. »
« On ne négocie pas avec la culture française on s’y soumet
», « On n’est pas couché », France 2, le 26 septembre
2009.
« Alors messieurs, allez-vous-en . Ôtez ce maillot qui
n’a pas de sens pour vous. Oubliez-nous, comme on vous oubliera. On se
consolera sur internet avec les coups-francs de Platini et les dribbles
de Zidane. On les montrera à nos enfants en leur disant, les yeux émus :
c’était ça l’Équipe de France ! », RTL , 21
juin 2010.
« L’esclavage des noirs a été inventé par des Noirs ,
en Afrique, c’est eux qui vendent les autres noirs parce qu’ils n’ont
aucune conscience de fraternité noire, ça n’existe pas ça », « 93
faubourg Saint-Honoré », Paris Première , 26 mars 2006.
« Mes ancêtres ont été colonisés par la France et je la bénie ,
car elle m’a apporté les écoles et Baudelaire », « On n’est pas
couché », France 2, octobre 2010.
« J’ai le sentiment qu’à la sacralisation des races de la période nazie a
succédé la négation des races (…) J’appartiens à la race blanche ,
vous appartenez à la race noire (s’adressant à Rokhaya Diallo, ndlr) »,
« Paris – Berlin, le débat », Arte , 13 novembre 2008.
« J’essaie simplement de sauvegarder, de défendre une culture, un art de
vivre qui a fait notre bonheur pendant des siècles », «
Les francs-tireurs », télévision québécoise , le 9 février 2011.
« J’estime qu’on a eu tort d’autoriser tout le monde à donner
n’importe quel prénom à ses enfants », « Les francs-tireurs
», télévision québécoise , le 9 février 2011.
« En France la population la plus pauvre selon un rapport
administratif récent, ce n’est pas dans les banlieues, c’est dans les
campagnes, c’est les paysans français , et ils ne
trafiquent pas la drogue, ils ne brûlent pas des voiture, ils ne tirent
pas sur les flics », « Les francs-tireurs », télévision québécoise ,
le 9 février 2011
« Je ne me positionne pas par rapport à Israël, les Etats-Unis, le
monde arabe… etc. Ce n’est pas mon problème. Mon problème c’est la
France », « Les francs-tireurs », télévision québécoise ,
le 9 février 2011.
« Les électeurs de Le Pen sont des Français comme les autres ,
souvent des ouvriers, des gens très pauvres qui sont en première ligne,
qui souffrent de la mondialisation, d’une immigration mal contrôlée, mal
assimilée. Il faut arrêter de leur cracher à la gueule en plus », «
Les francs-tireurs », télévision québécoise , le 9 février
2011.
« Tout le monde pense que je suis de droite, ce qui est
approximatif. Je suis réactionnaire , ce qui n’a rien à
voir. Je n’aime pas notre époque. Je la trouve arrogante, superficielle,
vulgaire, inculte. C’est le fond de l’affaire. Qu’on pense que je suis
de droite n’est pas un problème, ce n’est pas infamant », Palace
Costes , décembre 2006.
« Le féminisme a eu un effet, c’est de permettre aux femmes de la
grande bourgeoisie de voler aux vrais prolétaires leur statut de
prolétaire . Elles ont volé, par un hold-up idéologique, le
statut de dominé aux vrais dominés », entretien au magazine Elle
« Les femmes créent moins et transgressent moins que les hommes.
Parce que les femmes ont une forme d’intelligence différente de celle
des hommes, et que les grands génies sont hommes . Ça n’est
pas fémininement correct de le dire, mais c’est la vérité. Ceux qui
osent transgresser ce sont des hommes, à part de rarissimes exceptions
», entretien au magazine Elle
« Les hommes et les femmes ont des
rôles différents, mais aujourd’hui on n’a pas le droit de le dire. On
doit dire qu’ils ont des rôles interchangeables. Eh bien je pense que
l’interchangeabilité est en train de détruire notre société
», entretien au magazine Elle
« La féminisation des hommes est la cause du divorce de masse
», entretien au magazine Elle
« Je sais. Je sais qu’il n’y a pas l’Homme et la Femme, mais des
femmes et des hommes. Pas de généralités mais uniquement des cas
particuliers. Autant de cas particuliers que d’individus. Je sais qu’il
y a du féminin en l’homme et du masculin en la femme. Je sais que je ne
suis même pas une femme… L’homme idéal est une vraie femme. Il a
rendu les armes . Le poids entre ses jambes est devenu trop lourd.
Aujourd’hui, tout ce qui relève du masculin est un gros mot. Une tare.
Mais la révolte gronde. Les hommes ont une identité à reprendre
», Le premier sexe , 2006.
« Aujourd’hui le danger c’est la concurrence victimaire.
Aujourd’hui, c’est la victime qui est érigée en vedette de l’époque. Et
en érigeant le juif en victime absolue, on alimente une
concurrence victimaire folle . Chacun veut sa shoah
», « On n’est pas couché », France 2 , le 23 février 2008.
« L’édification de la Shoah comme religion civile a
interdit à la France d’avoir une politique migratoire », « Zemmour
& Naulleau », Paris Première , le 22 novembre 2013.
« Ce sont les antiracistes qui, les premiers, ont racialisé le
discours pour leur propagande , qui ont mis la question raciale
dans le débat politique », entretien avec Philippe Bilger ,
décembre 2013.
« Je me reconnais dans une tradition politique très lointaine qui est le
gaullo-bonapartisme », entretien avec Philippe
Bilger , décembre 2013.
« Je suis nostalgique du bonheur de vivre en France dans les années
60, et nostalgique de la grandeur de la France, qui est
morte pour moi à Waterloo en 1815. C’est une double nostalgie qui est
lourde, qui me hante et assombrit mon existence », entretien avec
Philippe Bilger, décembre 2013.
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Éric Zemmour, la jeunesse vous dit merci !
Une fois de plus, on a voulu votre peau.
Cher Éric Zemmour,
Une fois de plus, on a voulu votre peau. Et si vos employeurs
vous ont publiquement réaffirmé leur confiance, vous y avez cette fois
laissé quelques plumes. i>Télé vous a viré, suscitant dans
notre pays un débat hors norme et une indignation rarement vue, même
parmi vos opposants.
Ceux qui vous voient depuis des années vaciller sans jamais
tomber au gré des scandales qui ont émaillé votre route s’étonnent de
vous voir encore tenir debout. « Cet homme serait-il intouchable ? » se
demandent quelques sceptiques. Intouchable, vous l’êtes en effet.
D’une part, parce que les gens vous aiment, d’un amour mérité par
votre courage et votre rigueur, et qui pousse des régiments de
culs-terreux et de smicards à torcher leur dernier billet du mois pour
acheter votre livre. D’autre part, parce que le temps voit la validation
impitoyable de vos pronostics : flingué par la meute, vous voilà
réhabilité par l’actualité. Sydney, Joué-lès-Tours, Dijon… autant de
tristes événements qui se sont accumulés sous votre sapin, expédiant
droit dans le caniveau les renards malveillants qui tentaient de vous
faire un croche-patte.
On vous raillait encore il y a quelques années. Vous étiez alors le
symbole d’une droite rance et flétrie que l’on pensait morte avec les
chrysanthèmes qui fleurissent les tombes des derniers combattants de
39-45. Pourtant, n’en déplaise à certains, les « vieux cons » qui vous
lisent sont aussi de jeunes pousses chatouillant la vingtaine. Et c’est
peut-être même dans ce vivier coléreux et idéaliste que se comptent vos
plus grands admirateurs. Vous avez porté une parole nouvelle. Que nous y
adhérions entièrement ou pas importe peu. Parfois, souvent, nous en
comprenons et en approuvons l’essentiel. Toujours, nous en saluons
l’irrévérence qui nous a fait réaliser par effet de contraste quelle
liberté manquait à nos débats et quel triste avenir se dessinait dans
notre morne horizon.
Les premiers sentiers battus, à nous la jeunesse de faire retentir
notre voix sans étouffer celle des autres. Car un jour – hélas ! – Éric
Zemmour ne sera plus là. Face à un service public qui ne se réforme pas
et des institutions sourdes à nos paroles, il faudra imposer nos idées
et bâtir nos structures. Réunir le clan autour de foyers durables où un
feu favorable l’attend, afin de protéger les nôtres – c’est-à-dire tous
les partisans de la libre pensée quels qu’ils soient – des intempéries
et des loups qui l’attendent à la lisière du bois.
Lorsque l’on vous questionne sur votre immense succès, vous
répondez souvent, avec humilité, que vous êtes simplement arrivé là au
bon moment. Permettez-moi de vous corriger : une destinée, individuelle
ou collective, bien qu’elle soit toujours engagée dans un sentier, se
forge et se revire aussi à la force du bras. Et si vous avez en effet
rencontré l’air du temps qui ne demandait qu’à vous chérir, vous avez
été l’audacieux forgeron de ce vent nouveau qui souffle sur nos contrées
depuis longtemps endormies. Et pour cela, la jeunesse vous dit merci.
Vos fines mains de polémiste nerveux tripotant son stylo, fouillant
ses notes, édictant ses vérités comme le maître d’école trop bien
renseigné que l’on ne peut jamais prendre en faute, votre voix affable
mais ferme, votre teint bruni d’homme du sud duquel émerge un regard
vert comme l’émeraude et, parfois, des lèvres rieuses rosies par la
bienveillance, nous ont accompagnés des années durant. Et que certains
le veuillent ou non, je vous le promets, ils continueront de le faire.
Altana Otovic
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Gros
succès d’Éric Zemmour mardi soir à l’Athénée de Bordeaux.
Plus de 500 personnes ont fait dans le calme et la discrétion, le pied de
grue en attendant qu'un service d'ordre, impeccablement soigné les
laisse entrer. Non sans avoir fouillé leurs sacs, poches, et autres
baise-en-ville. Une dame a même brandi un pochon en assurant qu'il
s'agissait d'un sac de camomille. Le show d'Éric Zemmour, polémiste
controversé et néanmoins adulé fut un succès, hier soir à l'Athénée de
Bordeaux. On a refusé du monde.
L'auteur du best-seller « Le Suicide français » est apparu,
leste trublion cathodique, devant la foule applaudissant à tout rompre,
une demi-heure avant le début du spectacle, ou plutôt de la conférence.
Le temps pour lui, de grignoter un apéritif au Mama Shelter voisin, en
présence de quelques amis, notamment le frontiste bordelais, Jacques
Colombier. Certes.
Résolument charmant avec les médias, à l'inverse du FN en ce moment, il a
bien voulu répondre, à toutes les questions. « Connaissez-vous
l'association Amitiés françaises qui vous a invité ce soir ? » Réponse :
« Non pas du tout, demandez à ma collaboratrice, voilà son numéro. » «
Comment expliquez-vous un tel succès ? « Réponse : « Je ne sais pas.
Mais c'est partout pareil, on fait le plein. »
Dans la foulée, il harangue la foule extatique, s'excuse de ne pouvoir
accueillir tout le monde.
« Zemmour, c'est une star hein ? » questionne un homme dans le public. Il
a lu le livre. « Je viens par curiosité, j'ai aimé le coup de gueule du
début, et après, c'est un peu moins bien. » Trois jeunes étudiants,
entre 18 et 20 ans. « Son franc-parler, le premier à briser le
politiquement correct. Il fait pas le jeune, il a un côté old school,
mais il s'en fout. Nous aussi. » Un autre : « La liberté d'expression en
France, c'est pas ce qu'on croit. La presse est à gauche, lui, il
tranche. » Ils sont en Sciences Po, droit, commerce.
La salle se remplit, Lodens, parkas, kilts, chemises roses, un curé en
soutane, des garçons pour un service d'ordre recruté via les réseaux
sociaux, tous bénévoles, nerveux mais gentils. Et puis, à 50 mètres,
place Jean-Moulin, la gauche s'est rassemblée contre « Zemmour, l'infâme
propagande en conférence ». Tranquille sous les tilleuls, une clope et
un discours.
(Philippe Taris).
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