Le Premier Sexe est un pamphlet écrit par l'écrivain, journaliste et chroniqueur Éric Zemmour. Il est publié en 2006 aux éditions Denoël dans la collection « Indigne ». Il fut remarqué et controversé, notamment lors de l'émission Tout le monde en parle du 18 mars 2006 présentée par Thierry Ardisson, où il se retrouva face à la féministe Clémentine Autain.

Dans cet ouvrage l'auteur analyse ce qu'il estime être la féminisation de la société, ou plutôt sa dévirilisation. S'appuyant sur des exemples littéraires, médiatiques, politiques, sportifs ou encore sur la mode, l'auteur dénonce le passage d'une société patriarcale traditionnelle à une société moderne féminisée. L'auteur examine aussi toutes les conséquences économiques, sociétales et sociales que cette féminisation a eues sur la société française. Cette analyse permet aussi à l'auteur d’expliquer en partie les fondements des comportements des dernières générations d'immigrés.

  Son titre fait référence au livre de Simone de Beauvoir intitulé Le Deuxième Sexe.

  Fiammetta Venner considère que l'ouvrage est « très clairement inspiré » par Vers la féminisation ? d'Alain Soral. Éric Zemmour affirme qu'il n'avait pas encore lu cet ouvrage avant de publier Le Premier Sexe.

  Pour Natacha Polony, il s'agit d'un ouvrage qu'Éric Zemmour « voulait provocateur et qui n'était que caricatural ». Elle y voit « une apologie des " valeurs masculines ", pulsions guerrières et violentes, donjuanisme bon marché... qu'il adorerait incarner ». Elle considère que « les magazines féminins, offusqués de ce mauvais opuscule, se sont d'ailleurs ingéniés à lui donner raison » sur l'essentialisation des valeurs masculines.

  Cet ouvrage marque le début de l'ascension médiatique d'Éric Zemmour.

 

 

 

 

 

 

  « Si vous n’êtes romain, soyez digne de l’être. »

  Pendant quinze siècles, ce vers de Corneille a porté l’ambition française : être reconnue comme l’héritière de Rome, de son Etat, de sa langue, de sa manière unique d’assimiler les étrangers – à la fois hautaine et égalitaire – et même de sa façon d’imposer la paix en Europe.

  Dans son style à la fois documenté, précis et paradoxal, Eric Zemmour raconte cette obsession autour de laquelle s’est tissé notre roman historique national. Philippe Auguste, Louis XIV, Napoléon, Clemenceau croient toucher au but. Mais à chaque fois un croc-en-jambe les fait chuter, tantôt la puissance anglo-saxonne – notre « Carthage » – ou bien la force allemande – notre meilleure élève. A chaque fois aussi, la France s’invente des raisons d’y croire à nouveau, que celles-ci s’appellent les colonies, De Gaulle ou l’Europe.

  Sauf qu’aujourd’hui la mécanique impériale est cassée. Comme si nous vivions déjà à l’heure de la chute de l’Empire, submergés par de nouveaux « barbares »…
  (Mélancolie Française).