TEMOIGNAGES  

 

 

  Statistiques ethniques

  Placé au banc des accusés pour avoir utilisé des statistiques ethniques dans sa ville, notre sondage le révèle : le maire de Béziers est soutenu par une large majorité de Français. Il est temps, selon eux, d'en finir avec l'hypocrisie concernant les chiffres réels de l'immigration.

  Une rafale dans le pied. C'est ce que se sont tiré les bien-pensants en déclenchant la ' chasse au Ménard " (blanchi, depuis, par le tribunal administratif), à la suite de ses déclarations sur le nombre d'enfants d'origine immigrée et de confession musulmane dans les écoles de Béziers (de 66,5 à plus de 80 %). Tel est le principal enseignement de notre sondage exclusif Valeurs actuelles-Opinion-Way.
 A la question : " Etes-vous favorable ou défavorable à l'autorisation des statistiques ethniques permettant de connaître le nombre et les origines des étrangers ou des personnes d'origine étrangère résidant en France ? ", les Français répondent en effet " oui " à une large majorité : 59 %. " Sur un sujet d'une telle intensité, on pouvait s'attendre à un résultat plus partagé ", explique Frédéric Micheau, directeur des études d'opinion à OpinionWay.
 
Selon lui, " chez nombre de Français, et en particulier dans l'électorat de droite, il y a l'idée qu'il faut enfin regarder la réalité de l'immigration en face et en finir avec la cécité sur cette question. "

  Si les sympatisants de gauche restent minoritaires - et si " certains ont répondu avec l'idée que ces statistiques permettraient de lutter contre les discriminations ", comme le relève Frédéric Micheau - ils sont cependant 37 % à répondre positivement, atteignant même 45 % chez les électeurs de Hollande en 2012, et 49 % chez les écologistes - dont la direction réclame pourtant des " sanctions immédiates " contre le maire de Béziers. De même, alors que Mélanchon se déclare " horrifié " par les statistiques produites par Robert Ménard, au point de réclamer, sur BFM TV, " que le gouvernement le démette de ses fonctions ", ses électeurs de la présidentielle sont plus d'un tiers (34 %) à réclamer la création de ces mêmes statistiques ethniques.

  Mais notre sondage devrait, aussi, interpeller l'UMP à l'heure où Fillon réclame que son parti " se calme " sur l'islam, et où Sarkosy vient de renoncer, par crainte des polémiques, au " grand débat " sur la question qu'il projetait d'organiser : les trois quarts de ses sympatisants se rangent du côté du maire de Béziers. Des résultats certes inférieurs à ceux enregistrés parmi les électeurs du FN (94 % de favorables), mais démontrant, encore une fois, la " porosité " entre ces deux électorats sur les sujets d'identité, d'immigration et d'islam - qui seront au cœur de la présidentielle de 2017. A noter encore : hors la proximité politique, toutes les catégories de la population - sans exception - sont majoritairement acquises aux statistiques ethniques : jusqu'à 67 % parmi les ouvriers et même 70 % chez les 25-34 ans !

  Un score qui n'étonne pas Ménard : " Je croule sous les témoignages de soutien : dans la rue, par e-mail, SMS, courrier, téléphone, confie-t-il à Valeurs actuelles. Je dispose aussi du témoignage de Bitterois interrogés par la télé, dont les propos, parce qu'ils me soutenaient, n'ont pas été diffusés. Cela en dit long sur la manière dont la machine médiatique oriente l'information. "
 
Cette polémique sur laquelle Hollande, en voyage officiel en Arabie Saoudite (pas précisément en pointe sur la question des droits de l'homme), a lui-même tenu à réagir pour espérer des " sanctions " n'a curieusement démarré que le lendemain du jour où Ménard a tenu ses propos, le 4 mai, lors de l'émission Mots croisés, sur France 2. Sur ce même plateau lui aussi, l'auteur de ces lignes peut en témoigner : la présentatrice Anne-Sophie Lapix et les cinq autres invités (dont Clémentine Autain du Front de gauche ou le journaliste Renaud Dély de l'Obs) ne se sont pas offusqués, ni au cours de l'émission ni après autour du " pot " offert par la chaîne, des propos tenus par Ménard.
  Ce n'est que le lendemain, après le passage de celui-ci au micro de Jean-Jacques Bourdin, que sa petite phrase est devenue " le " scandale de la semaine.

  Rien que de très logique dans ce silence médiatique du début. Cela fait des années, en effet, que réapparaît régulièrement le débat autour de ces statistiques ethniques. " Lorsqu'il y a quelques semaines j'avais donné ces mêmes chiffres dans une interview au Midi libre, cela n'avait provoqué aucune réaction ", rappelle Ménard. Bien avant lui, nombre d'organismes antiracistes, comme le CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France), ou de politiques de droite (comme le juppéiste Franck Riester) et de gauche (l'écologiste Esther Benbassa), s'étaient déclarés favorables à de tels outils, déjà autorisés dans de nombreux pays dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Sans que cela ne choque personne.

  Parmi ceux-ci, un certain Manuel Valls. En décembre 2009, alors député PS de l'Essonne, il justifiait sur iTélé la mise en place de ces statistiques afin de pouvoir disposer d' " une véritable photographie de ce qu'est la réalité ethnique de ce pays ". Des propos réitérés en 2010, allant jusqu'à annoncer le prochain dépôt d'une proposition de loi en ce sens à l'Assemblée. Motif : " Pour certains, les statistiques ethniques mettraient en cause les valeurs de la République, alors qu'au contraire, c'est l'absence de mesures concrètes qui est à craindre. " Presque mot pour mot ce que dit Ménard. ! Six ans plus tard, c'est pourtant par un tweet assassin que le désormais premier ministre lui a répondu : " Honte au maire de Béziers. " Suivi, dans la foulée, par la quasi-totalité des édiles de gauche, dont Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, dénonçant un " raciste sans limite ", ou Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, rappelant les " heures les plus sombres de notre histoire. "

  Comment expliquer que ce qui était admissible hier par d'autres devienne " l'abomination des abominations " aujourd'hui ? Le fait, comme l'a affirmé Ménard, de lier " personnes d'origine étrangère " avec " musulmans " ? Celui-ci persiste et signe : " Chacun sait, dit-il, que plus de 90 % des populations d'origine africaine ou maghrébine sont de confession musulmane, ce qui ne signifie absolument pasqu'ils soient des islamites ; c'est juste une vérité incontestable. "
 
Le fait d'effectuer ces statistiques sur les enfants ? Mais nulle part où existent de tels outils, les enfants ne se retrouvent exclus des comptages. Pourquoi, du reste, le seraient-ils ? La méthode, alors (utiliser les prénoms pour déterminer l'origine) ? C'est la propre formule recommandée, et utilisée, par Libération et l'Observatoire de la discrimination... A se demander si la réponse à cette question n'est pas plus idéologique que technique : oui aux statistiques ethniques lorsqu'il s'agit de dénoncer la faible représentation des immigrés ; non lorsqu'il s'agit de pointer un trop-plein d'immigration !

  Les deux vraies interrogations demeurant, elles, toujours en suspens : combien d'étrangers et de personnes d'origine étrangère vivent actuellement en France ? Et combien de musulmans ? Si certaines statistiques existent concernant les premiers, aucune n'est disponible concernant les seconds : 3 à 4 millions seulement selon les travaux de Vincent Tiberj relayés par Caroline Fourest ? 6 à 7 millions selon la démographe Michèle Tribalat ? Jusqu'à 15 millions, comme l'affirme l'ancien ministre Azouz Begag ?
  " Ce ne sont pas les questions qui font peur à beaucoup, affirme Ménard. Ce sont les réponses. " Que réclament aujourd'hui les Français.
 
    Arnaud Folch.


 
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    Après Eric Zemmour et bientôt Philippe de Villiers, le prochain invité de la ville, dans le cadre des conférences “ Béziers libère la parole ”, sera-t-il Dieudonné ou Soral ? Le maire de Béziers Robert Ménard n'exclut personne.


  La question se pose de plus en plus fréquemment sur les Allées : après Zemmour et De Villiers, le prochain invité de la ville dans le cadre des conférences “ Béziers libère la parole ”, serait-il Dieudonné ?

  Dieudonné ou Soral ? " Je ne sais pas ", répond Ménard

 Il est vrai que l'humoriste-polémiste semble répondre parfaitement au cahier des charges des hôtes de Robert Ménard. Alors l'ancien compagnon d'Élie Sémoun va-t-il se retrouver prochainement sur les planches du palais des congrès ? " Je ne sais pas. On va dire que ce n'est pas ma priorité aujourd'hui ", répond Robert Ménard dans un article de Metronews qui l'interroge aussi sur le profil d'Alain Soral.

 Tout est donc possible.

                                                

 

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       Municipales à Béziers: Dieudonné dans les pattes de Ménard
 


  Le journaliste-polémiste annonce vouloir saisir la justice suite à la diffusion d'une vidéo tronquée le faisant passer pour un adepte d'humoriste controversé Dieudonné.

  Ménard va saisir la justice. En lice pour la mairie de Béziers avec le soutien, entre autres, du Front national, le journaliste n'a pas supporté d'être présenté en adepte de Dieudonné - et donc xénophobe et antisémite - dans un montage vidéo diffusé sur YouTube. Son avocat, Me Gilles-William Goldnadel devrait engager avant la fin février une procédure de " responsabilité pour faute ".

   La vidéo incriminée a été précipitamment retirée le 5 janvier du site YouTube mais elle continue à circuler sur les réseaux sociaux. On y entend le journaliste défendre l'humoriste avec véhémence. Si ces extraits sont véridiques, ils ont été soigneusement expurgés des propos qui clament le désaccord de Robert Ménard avec les idées de Dieudonné. Dans son blog de campagne, le journaliste-polémiste s'indigne de la méthode: " Tronqué, saucissonné, ce montage est un parfait exemple de désinformation. "


   Dès qu'il en a eu connaissance de la vidéo, Robert Ménard s'est rendu chez le député Elie Aboud, son principal adversaire aux municipales à Béziers, pour une explication houleuse. Le candidat UMP lui a certifié être étranger à cette opération. " Ce sont des méthodes que je rejette ", lui a-t-il assuré. Bizarrement, la vidéo manipulée a disparu de YouTube le surlendemain de la rencontre orageuse avec son concurrent - et l'annonce d'une action en justice.

   Des méthodes de " politiciens-voyous "

   Robert Ménard, dont la religion est la liberté d'expression, a toujours défendu le droit à la parole de Dieudonné : " La réponse à ses énormités ne doit pas être celle des tribunaux, mais celle du débat ", déclare-t-il à L'Express. En 2009, le journaliste a été le témoin de l'humoriste dans le procès que lui a intenté la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). Cette même année, il a publié chez Mordicus, sa maison d'édition, Peut-on tout dire ?, un opuscule dans lequel s'expriment, côte à côte, Dieudonné et Bruno Gaccio. L'ancien des Guignols de l'Info avait pris le relai de Guy Bedos qui, après avoir donné son accord, s'était finalement récusé.


   Robert Ménard n'entend pas lâcher prise et veut savoir qui est derrière cette manipulation. Il a ainsi remarqué que le signataire de l'envoi et l'adresse figurant en bas du document vidéo sont faux. Sans nommer personne, il cible des " politiciens au comportement de voyous ". Son avocat, Me Gilles-William Goldnadel, estime, lui, disposer de " quelques indices " permettant d'identifier les auteurs.
   Avant la fin février, il engagera donc une procédure de " responsabilité pour faute ", un délit qui oblige à réparation l'auteur d'un dommage. L'avocat, par ailleurs vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et secrétaire national de l'UMP, a obtenu, en 2010, la condamnation de Dieudonné pour " incitation à la haine raciale " et, tout récemment, celle de l'hebdomadaire Marianne pour " diffamation publique " suite à un article accusant Robert Ménard d'antisémitisme.

 

 

 

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