Robert MENARD

 

               ŒUVRES    

 

 

 

   Toutes les vérités sont bonnes à dire. Robert Ménard, journaliste et fondateur de Reporters sans frontières, reprendrait volontiers à son compte cette maxime. Le salut démocratique par l'information, tel est son credo. Pourquoi ? Parce que si nous semblons surinformés, on nous cache bien souvent des informations de première importance. Robert Ménard croit assez peu dans ce domaine à la mission diplomatique et à la Raison d'État qui protègent bien souvent des intérêts particuliers. Dans l'affaire Ben Brik en Tunisie, Reporters sans frontières a dénoncé, documents à l'appui, la répression policière du régime de Ben Ali, mais la condamnation du régime autoritaire a pourtant été à ce jour assez faible. D'où la nécessité de militer pour un journalisme actif, une présence constante sur tous les fronts de l'information.

   Pour Robert Ménard " dix professionnels qui jettent des tracts sur le Premier ministre chinois en visite à Paris ou couvrent d'affiches l'office de tourisme tunisien sont plus efficaces que trois cents militants éparpillés sur une avenue ". Ces journalistes que l'on veut faire taire est à la fois l'histoire de Reporters sans frontières et la profession de foi de ce nouveau mode de journalisme engagé et ouvertement activiste. Robert Ménard annonce que "le militantisme à la papa est mort". Prophétie politique ou énième coup de provocation publicitaire dont Reporters sans frontières est friand ? À vous de juger. --Denis Gombert

 

 

 

 

 

 

  Au nom de la morale, des droits de l'homme ou des bons sentiments, les bien-pensants ont inscrit dans la loi l'interdiction des propos racistes, antisémites ou négationnistes. Invoquant le respect de la vie privée, la défense des bonnes mœurs ou la protection des secrets d'État, ils ne tolèrent pas davantage que certaines informations soient dévoilées. Au point qu'il devient légitime de s'interroger : est-il encore permis, en France, de penser et de débattre librement ? Criminaliser certaines opinions, fussent-elles abjectes ou aberrantes, n'est pas acceptable dans une démocratie. Tout doit pouvoir être discuté. Les Français sont adultes. Il faut en finir avec cette caporalisation de la pensée, cette " exception française ", l'autre nom de la censure, dans le domaine de la liberté d'expression pour qu'en France nous n'ayons plus seulement le droit de nous taire.    
(La censure des Bien-pensants).                                           

 

 

 

 

 

 

  Les Jeux olympiques s'ouvriront à Pékin le 8 août 2008. Ainsi en a décidé le Comité international olympique il y a maintenant sept ans. Si les installations sportives sont fin prêtes, la contestation monte. Au Tibet, les récents heurts auraient fait des centaines de morts. Un chiffre difficile à confirmer, les journalistes étant interdits de séjour dans la région. Mais la répression frappe aussi à Pékin et dans toute la Chine, où des dissidents tels que Hu Jia et Yang Chunlin ont été arrêtés.

   À Reporters sans frontières, nous avons fait campagne dès 2001 contre l'attribution des JO à la Chine, en utilisant cette image où les anneaux olympiques sont remplacés par des menottes. Nous avons été présents à Olympie, lors de l'allumage de la flamme, puis à Londres, à Paris, à San Francisco, à Nagano.

   Aujourd'hui, il s'agit de peser sur Pékin, d'obtenir la libération d'un maximum de prisonniers d'opinion, de faire en sorte que les journalistes étrangers puissent travailler librement pour rendre compte non seulement des exploits sportifs des JO mais aussi de l'arrière-cour d'un des régimes les plus répressifs qui soient.

  Ce petit livre, écrit en collaboration avec la sinologue Marie Holzman, n'a qu'un objectif : expliquer pourquoi nous demandons aux chefs d'État, et notamment à Nicolas Sarkozy, de ne pas assister à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin.

  (Les Jeux de la honte).

 

 

 

 

 

 

    Les images des militants de Reporters sans frontières perturbant la cérémonie d'allumage de la flamme olympique ont fait le tour du monde. En quelques semaines, de Paris à Nagano, la  petite organisation de défense de la liberté de la presse aura réussi à faire descendre dans la rue des dizaines de milliers de personnes. Son fondateur, Robert Ménard, est ainsi devenu la bête noire des autorités chinoises, le cauchemar du Comité international olympique, la cible d'une gauche radicale indulgente pour les régimes communistes et la mauvaise conscience de nombreux hommes politiques. Comment s'est préparée l'opération d'Olympie ? Pourquoi décide-t-on d'escalader Notre-Dame ? Quelle bataille s'est jouée derrière le rideau ? D'où viennent les pressions, les menaces subies par ses militants ? Qui se cache derrière les mises en cause de Reporters sans frontières ?

   Avec ce livre, Robert Ménard nous donne un aperçu passionnant des coulisses et un récit inédit des négociations secrètes. Un pamphlet très argumenté sur la presse, les droits de l'homme et les lâchetés d'une bonne partie de la classe politique. Complété par des fragments d'un parcours personnel marqué par l'Algérie, la rupture avec le gauchisme et la montée à Paris d'un petit provincial, c'est aussi un magnifique éloge de l'engagement.
  (Des libertés et autres chinoiseries, De Reporters sans frontières aux J.O. de Pékin).

 

 

 

 

 


 

  Agressions, profanations, insultes, procès, émotions collectives, déclarations solennelles... Que se passe-t-il, en France, pour que le débat sur l'antisémitisme doive être rouvert ? Les Juifs sont-ils en danger ? Sont-ils personae non gratae dans les banlieues françaises ? Le " devoir de mémoire " envers la Shoah étouffe-t-il la voix de toutes les autres victimes de l'histoire ? Peut-on critiquer la politique israélienne sans être traité d'antisémite ? Pour aborder ces questions, il fallait des personnalités libérées des préjugés, des idées simples et des opinions toutes faites. Elisabeth Lévy et Robert Ménard lancent le débat.

   Ces deux personnalités anticonformistes dessinent le visage d'un racisme nouveau, construit sur de vieux fantasmes et un conflit israélopalestinien qui sert à tout et n'importe quoi. Critiques envers les organisations juives et une classe politique française manquant parfois de la plus élémentaire prudence, ils tentent de comprendre avant de juger. Malgré leurs divergences, ils estiment que l'antisémitisme se combat dans les esprits, et non devant les tribunaux. De ce dialogue débarrassé de toute idéologie surgissent des vérités utiles et originales.
 
  (Les Français sont-ils antisémites ?)

 

 

 

 

 

 

  Invités à mettre en place un Centre de défense de la liberté d'information au Qatar, Robert Ménard et Thierry Steiner ont passé de longs mois dans cet émirat du Golfe. La péninsule dirigée par le Cheikh Hamad bin Khalifa al-Thani, grand ami de Nicolas Sarkozy, est, tant sur le plan économique que diplomatique, une carte maîtresse pour la France. En juin 2009, victime d'une campagne orchestrée par les conservateurs du régime, l'équipe de Robert Ménard a claqué la porte. Le récit parfois rocambolesque des difficultés rencontrées par le Centre de Doha nous fait toucher du doigt ce qui se joue dans cette partie du monde : les dilemmes de Cheikha Mozah, la belle et ambitieuse épouse de l'émir, le ballet des dirigeants français à la recherche de " partenariats". Sans oublier le sort des travailleurs immigrés, authentiques esclaves de notre temps. Robert Ménard et Thierry Steiner nous dévoilent la face cachée de ce pays, loin de l'image de modernité que veut afficher le Qatar. Un véritable travail de reportage en " camera cachée " au pays de l'intégrisme tranquille et d'Al Jazeera, la CNN du monde arabe.
 
  (Mirages et cheikhs en blanc).

 

 

 

 

 

 

 

  " Vive Le Pen ! " Comme une bravade, un gant jeté au visage de ce monde de la presse qui joue les matamores face au Front national mais multiplie, à longueur de colonnes ou de talk-shows, les petites et les grandes lâchetés. Qui se couche devant les puissants du jour mais chasse en meute tous ceux qu'il peut habiller des oripeaux du fascisme ou du pétainisme.

   Il ne s'agit pas de défendre ici Le Pen, père ou fille, mais de dénoncer cette traque de tout ce qui est supposé exprimer sympathie ou même vague intérêt pour des idées, des analyses qu'il est si aisé de proscrire d'un retentissant " facho ".

  (Vive Le Pen ! )

 

 

 

 

 

 

 

  Collection « Coups de colère » Des petits pamphlets d’une trentaine de pages qui permettront d’entendre des paroles différentes, d’aller à contre-courant, de prendre l’opinion commune à rebrousse-poil. Pour défendre des opinions qui sont le plus souvent vilipendées par ceux qui règnent en maître dans nos médias et parmi nos élites. Pour alimenter de vrais débats, quitte à déranger, à bousculer, à exaspérer. Parce que les Français ne croient plus à la langue de bois. Assez ! Assez, à l’heure où nous commémorons le 50e anniversaire de la fin de la guerre et de l’indépendance de l’Algérie, de ces contrevérités sur les pieds-noirs, qui n’étaient pas tous des colons roulant en décapotables américaines.

  Assez des mensonges sur le bilan de la colonisation, largement positif en termes d’infrastructures, de santé, d’agriculture ou d’éducation, n’en déplaise à nos directeurs de conscience. Assez de ces historiens qui ne parlent que des membres du FLN torturés mais si peu de ceux qui ont été torturés par le FLN, des victimes de l’OAS mais jamais des milliers de pieds-noirs disparus. Assez de ces pétitionnaires professionnels toujours prêts à se mobiliser pour des sans-papiers mais avares de leur signature dès qu’il s’agit des harkis. Assez de cette presse qui continue de faire l’éloge des porteurs de valises mais s’offusque du transfert des cendres du général Bigeard aux Invalides. Bref, assez de cette perpétuelle repentance. Alors, oui, vive l’Algérie française !

  (Vive l'Algérie française !)