Robert MÉNARD                                                                                                                    

                                                                                      

 

    

      
 Exclusif - fichage à Béziers : Robert Ménard dit sa vérité
                   
        

  Polémique. Après avoir annoncé qu'il a effectué un recensement des écoliers musulmans dans sa ville de Béziers, Robert Ménard a suscité une vive polémique. Pour répondre à ses détracteurs, Robert Ménard a choisi de se confier à Valeursactuelles.com. Confession.

   VA. Comment êtes-vous arrivé au chiffre de 64,6% d’élèves musulmans à Béziers ?

Très simplement. Il existe dans toutes les mairies de France un listing des élèves des écoles maternelles et primaires. A la faveur de réunions sur la rentrée scolaire, j'ai vu passer ce listing. J'ai eu la curiosité de le parcourir. Le nombre considérable de noms à consonance non-européenne m'a surpris. Durant toute la campagne électorale de 2014, j'avais affirmé sur la foi d'informations parcellaires, qu'il devait y avoir 30 % d'enfants musulmans dans les écoles de Béziers.
   Ce que je découvrais avec ce listing m'a incité à faire un calcul rapide. Je ne prétends pas à l'exactitude. Mais à peu de choses près, c'est ce que j'ai trouvé, avec des pointes à 88 % dans certaines écoles. Du reste, il suffit à n'importe qui de faire la sortie de ces écoles pour se faire une opinion. Sans listing et sans calculette..
 Je suis certain que de nombreux autres maires font la même chose que moi. Mais eux ne le disent pas. Je ne suis pas un politicien professionnel. Je n'ai pas de carrière à ménager. Je ne supporte plus ce sas de décompression entre les institutionnels, « ceux qui savent », et le peuple. En haut lieu, on sait. Et les Français n'en ont pas le droit ?

      VA. Vous êtes cerné par les médias et les politiques qui vous reprochent de relancer le débat sur les statistiques ethniques…Que vous inspire la polémique ?

Quelle hypocrisie ! Quelle médiocrité ! Quelle hystérie !

Hypocrisie d'un Valls qui en janvier annonce qu'il faut dénoncer un « apartheid social » mais qui attaque un maire lorsque celui-ci donne un chiffre révélateur sur l'apartheid que subit Béziers depuis des années. Tout le monde sait dans l’Hérault que Montpellier a longtemps considéré notre ville comme la destination idéale pour les immigrés clandestins, les allocataires RSA etc...                              

Quelle médiocrité d'un François Hollande qui dirige la 5ème puissance mondiale et qui parle de ce tout petit sujet en visite officielle en Arabie Saoudite ! Y-a-t-il une malédiction sur la Vème république que chaque président soit pire que le précédent ?

Enfin l'hystérie d'une classe médiatique dont chaque membre écoute les aboiements de son voisin pour vérifier que lui-même aboie assez fort.

J'ai défendu durant vingt ans des journalistes dans le tiers-monde pour les protéger d’États plus ou moins démocratiques. Aujourd'hui, je pose la question : qui protégera le peuple français de certains journalistes ?

   VA. Vous dénoncez le deux poids, deux mesures, pensez-vous qu’on ne peut plus parler de ces sujets quand on est de droite ? Vous sentez-vous victime d’une cabale de la bien-pensance contre vous ?

Il est permis en France de parler de tout à condition d'être d'accord avec la gauche. C'est ce qui nous donne cette droite conservatrice, parfois rebelle dans l'opposition, toujours lâche au pouvoir.

Il n'y a pas de cabale contre moi. Il y a un déni de réalité, un mensonge permanent et, désormais, une épouvante au sein d'une gauche qui, après avoir renié sa pensée économique, voit agoniser sous ses yeux toutes ses utopies sociales, comme le fameux « Vivre-Ensemble ».

   VA. Qui vous soutient aujourd’hui ?

Si j'en crois les messages reçus en mairie, la plupart des gens.
 

 

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   " L'Algérie, c'est notre paradis (...). Demandez à nos compatriotes ce que furent les jours après le 19 mars ", a lancé le maire de Béziers, devant environ 2 000 personnes dont 500 opposants. Certains ont lancé des : " Ménard facho, Ménard assassin "..." Non, je ne veux plus que nous soyons dans la repentance, je veux dire notre vérité à ceux qui armaient le bras des assassins des harkis, aux bourreaux qui nourrissent encore une haine de la France. (...) Pour nos frères musulmans, il ne faut pas occulter la réalité de notre histoire, Hélie de Saint-Marc était de ceux qui pouvaient mourir pour des idées, pour eux " a déclaré Robert Ménard dans son discours.


Ces maires qui débaptisent des rues du 19-Mars-1962
Avant lui, Serge Dassault, à Corbeil-Essonnes (Essonne) ou Patrick Devedjian, à Antony (Hauts-de-Seine), ont, eux aussi, débaptisé des rues du 19-Mars-1962. À Nice, Christian Estrosi se refuse toujours à organiser une cérémonie officielle, le 19 mars, pour marquer le cessez-le-feu en Algérie.

Des partisans ont ensuite entonné " Le Chant des Africains ", un chant repris pendant la guerre d'Algérie par les Pieds-noirs et les partisans de l'Algérie française. La fille du défunt militaire, Blandine Denoix de Saint-Marc a déclaré : " Merci d'être là, d'être venu honorer la mémoire d'un grand soldat. (...) Merci de nous accueillir courageusement autour de la mémoire d'un homme qui a tout fait pour vivre debout. "

Un changement de nom décidé en décembre

C'est le 11 décembre dernier que le conseil municipal de Béziers a approuvé ce changement de dénomination de voie. Promesse de campagne du candidat Ménard lors des municipales, le maire a " effacé la honte du 19 mars 1962 " et a " salué la mémoire d'un héros français ". Des propos qui vont droit au cœur des nostalgiques de l'Algérie française. Le Cercle algérianiste mais aussi les réseaux identitaires - Ligue du Midi, Riposte laïque, Euro Jihad - des associations d'anciens parachutistes, ou l'Adimad qui désirait ériger une stèle dédiée à l'Organisation armée secrète (OAS) au cimetière de Marignane en 2005, avaient même annoncé leur présence aux côtés de Robert Ménard, ce samedi.

Un collectif d'associations - près d'une centaine - de syndicats et de partis politiques. Tous avaient prévu d'être présents à Béziers, ce samedi, afin d'y organiser une contre-manifestation " pacifique " pour dire " non à cette droite réactionnaire, révisionniste, colonialiste et raciste ".

Nostalgie de l'Algérie française

À Béziers, la décision municipale engendre (encore) la polémique... Car Robert Ménard ne fait pas dans la demi-mesure. Gommant des plans de la cité de Riquet la date du 19 Mars 1962 (*), il lui substitue le nom d'un officier qui a pris part au putsch des généraux à Alger, en avril 1961.

Hélie de Saint Marc commandait le 1er Régiment étranger de parachutistes lors de la tentative de coup d'État menée à l'encontre de la politique de De Gaulle, considérée comme un abandon de l'Algérie française. Finalement arrêté, il fut condamné à dix ans d'emprisonnement et gracié au bout de cinq années. Ce n'est qu'en 1978 qu'il fut réhabilité dans ses droits civils et militaires. Malgré un passé de résistant et de déporté durant la Seconde Guerre mondiale, le nom d'Hélie de Saint Marc, décédé en 2013, reste associé à la torture en Algérie et au fameux putsch des généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller.